Bmw i3 202 ce que l’on sait déjà sur l’évolution de cette citadine électrique iconique

La BMW i3 fait de la résistance… mais pour combien de temps ?

Quand on parle de véhicules électriques qui ont marqué l’histoire récente, difficile de ne pas penser à la BMW i3. Arrivée sur nos routes en 2013, la citadine électrique bavaroise a su se faire une place à part grâce à son design futuriste, son châssis en fibre de carbone, et une philosophie qui fusionne efficacité urbaine et conscience écologique. Aujourd’hui, plus de dix ans après sa sortie, la i3 continue de susciter l’intérêt. Mais que savons-nous de son évolution prochaine ? Est-elle vraiment prête pour un come-back ou une refonte majeure ?

BMW i3 : une pionnière électrique, mais pas une simple “expérience”

Quand BMW a lancé la i3, ce n’était pas juste pour cocher la case électrique dans son catalogue. La marque voulait prouver que l’on pouvait concevoir une voiture de A à Z avec une nouvelle logique, pensée dès le départ pour être 100 % électrique. Rien qu’avec sa cellule de vie en carbone (généralement réservée aux supercars), et sa plateforme spécifique pour la propulsion électrique, la i3 détonnait.

Résultat : plus de 250 000 exemplaires vendus dans le monde, un record pour une voiture aussi différente et une longévité rare pour un modèle électrique. Pourtant, BMW a mis un terme à sa production en 2022. Une page semble donc tournée… mais est-ce vraiment la fin de l’histoire ?

Des rumeurs persistantes sur une « i3 nouvelle génération »

Officiellement, BMW n’a pas annoncé de « BMW i3 II ». Mais les indices s’accumulent. Début 2024, plusieurs prototypes camouflés ont été repérés en Allemagne, affichant un gabarit citadin et des éléments évoquant le design compact de la i3.

Ce que l’on sait (ou ce que l’on devine fortement) :

• La prochaine citadine électrique de BMW pourrait s’inspirer de l’actuelle Serie 1, avec une déclinaison 100 % électrique basée sur la plateforme Neue Klasse.
• Le positionnement « premium urbain » serait conservé, mais avec une approche plus conventionnelle dans le design, pour séduire un public plus large tout en conservant une signature i distinctive.
• L’autonomie visée dépasserait les 400 km (cycle WLTP), loin des 260 km maxi de la dernière i3s grâce aux avancées sur les batteries solides prévues d’ici 2026.
• L’habitacle intégrerait les nouveaux standards BMW en termes d’infodivertissement et de durabilité, avec encore plus de matériaux recyclés et une démarche « zéro émission » sur toute la chaîne de production.

Alors, retour de la i3 ou simple héritière inspirée ? La frontière est floue, mais l’ADN reste clairement présent.

Un retour attendu par une communauté fidèle (et bruyante)

Ceux qui ont eu une i3 le savent : elle a ce petit « truc » en plus. À mi-chemin entre une voiture de designer et une solution de mobilité alternative, elle a conquis une communauté fidèle. Il existe même des groupes Facebook dédiés à la préservation des anciens modèles, ou à l’optimisation maison de leur autonomie.

BMW, loin d’ignorer cette passion, entretient volontairement le mystère autour de ce que l’on peut appeler (sans trop exagérer) un revival. Il n’est pas rare que dans l’industrie automobile, les légendes soient capables de renaître. Regardez la Fiat 500e ou la nouvelle Renault R5 : une touche rétro, beaucoup de techno et un bon storytelling, et le succès est au rendez-vous.

Avec la i3, le terrain est déjà préparé. Il ne reste plus qu’à appuyer sur le bouton Start…

Pourquoi BMW aurait tout intérêt à relancer une citadine électrique

À l’heure où la concurrence fait rage sur le segment des citadines premium électriques — notamment chez Mini (que BMW détient), Audi avec sa future A2 e-tron ou encore Smart avec le #1 — BMW ne peut pas simplement regarder passer le train.

Lancer une descendante directe ou indirecte de la i3 permettrait :

• De capitaliser sur une marque déjà forte et identifiée comme « en avance sur son temps ».
• D’investir un segment stratégique pour les villes européennes, où les normes anti-CO₂ se durcissent à vitesse grand V.
• De montrer que BMW peut faire cohabiter plaisir de conduire, design soigné et respect de l’environnement.

En bonus, cela éviterait de laisser la part belle à Tesla, Hyundai ou même MG sur le terrain des compactes électriques dynamiques.

La Neue Klasse : tremplin vers le renouveau ?

BMW mise tout sur sa nouvelle plateforme « Neue Klasse », prévue pour 2025. Elle doit permettre de produire une gamme complète de véhicules 100 % électriques, plus efficients, plus modulables et plus durables. Il ne serait pas étonnant que la citadine électrique évoquée dans les rumeurs s’appuie justement sur cette base.

On parle d’une architecture en 800V, capable de fournir des charges ultra-rapides (jusqu’à 350 kW), avec de nouvelles batteries plus légères et recyclables à plus de 90 %. Une aubaine pour des véhicules urbains qui ont besoin d’autonomie tout en restant compacts et légers.

Avec ces promesses, BMW pourrait proposer une nouvelle « i3 » aussi audacieuse techniquement que la première génération, mais avec l’expérience acquise et l’ère technologique actuelle comme alliées.

Et si la future i3 misait encore plus sur l’éco-conception ?

Ce que la i3 a su faire dès le départ – et que bien peu de concurrentes prenaient vraiment au sérieux – c’est mettre l’écologie au cœur du véhicule, pas juste en sortie d’échappement. Sellerie à base de bouteilles plastiques recyclées, moquette issu d’anciens filets de pêche, bois issus de forêts durables… un manifeste sur roues.

La future citadine électrique de BMW pousserait encore plus loin cette logique. BMW travaille actuellement sur des matériaux biosourcés, des systèmes d’assemblage sans colle chimique, ainsi que sur des processus de fabrication alimentés intégralement par de l’énergie renouvelable. Viser une traçabilité totale et un bilan carbone neutre dès la production, c’est l’ambition affichée par les ingénieurs munichois.

Une stratégie d’électrification qui se précise

Aujourd’hui, BMW ne tergiverse plus : l’avenir est électrique. La marque prévoit que d’ici 2030, au moins 50 % de ses ventes mondiales seront des véhicules zéro émission. Cela passe par des SUV bien sûr (iX, iX3, iX1…), mais aussi par des berlines (i4, i7…), et bientôt, une offensive totale sur les segments compacts et urbains.

Côté production, les usines sont déjà en cours de transformation, et la marque prévoit d’investir plus de 30 milliards d’euros dans la recherche et l’électrification d’ici 2025. De quoi laisser présager l’arrivée d’un modèle emblématique, parfaitement armé pour faire la transition… comme l’était déjà la i3 en 2013.

Le mot de la fin (ou presque)

Dans un monde automobile en pleine mutation, le retour d’un modèle mythique comme la i3 fait forcément parler. Avec son style, ses choix techniques audacieux et sa philosophie avant-gardiste, elle a laissé une empreinte marquante. Si BMW joue bien ses cartes, la prochaine génération — qu’elle s’appelle i3 ou non — pourrait réconcilier encore davantage technologie et respect de l’environnement au quotidien.

Et entre nous, qui ne rêverait pas de retrouver cette silhouette iconique, revisitée pour la ville de demain ?