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Voiture électrique d’occasion : comment éviter les mauvaises surprises sur la batterie et la recharge

Voiture électrique d’occasion : comment éviter les mauvaises surprises sur la batterie et la recharge

Voiture électrique d’occasion : comment éviter les mauvaises surprises sur la batterie et la recharge

Acheter une voiture électrique d’occasion peut être une excellente manière d’accéder à la mobilité électrique à moindre coût. Mais c’est aussi un terrain miné pour qui ne maîtrise pas encore les spécificités des batteries, de la recharge et des différentes technologies disponibles sur le marché français et européen. À la différence d’un moteur thermique, la valeur et la fiabilité d’un véhicule électrique d’occasion reposent en grande partie sur l’état de la batterie de traction et sur la compatibilité avec les infrastructures de recharge.

Comprendre la batterie d’une voiture électrique d’occasion

La batterie haute tension est l’élément le plus coûteux d’une voiture électrique. Sa capacité utile, son niveau de dégradation et sa gestion thermique conditionnent directement l’autonomie réelle, les performances et la valeur du véhicule.

Sur le marché de l’occasion, on retrouve principalement trois grandes chimies de batteries :

La chimie influe sur la vitesse de vieillissement de la batterie. Une voiture électrique d’occasion équipée d’une batterie LFP peut être particulièrement intéressante pour un usage intensif et des recharges fréquentes, tandis qu’une batterie NMC ou NCA exigera une attention particulière à l’historique de charge rapide.

Capacité de batterie : chiffres officiels vs capacité réelle

Les constructeurs communiquent généralement une capacité de batterie en kWh (par exemple 50 kWh, 64 kWh ou 77 kWh), mais il est essentiel de distinguer :

Avec le temps, la batterie perd une partie de sa capacité utile. Cette dégradation est mesurée en pourcentage. Une batterie annoncée à 50 kWh peut, après quelques années, ne plus fournir que 42 ou 45 kWh utiles selon l’usage et l’entretien.

Sur une voiture électrique d’occasion, l’enjeu est d’estimer la capacité restante afin de savoir si l’autonomie observée est compatible avec vos besoins quotidiens.

Évaluer l’état de santé (State of Health, SOH) de la batterie

Le SOH (State of Health) indique le pourcentage de capacité restante par rapport à l’état neuf. Par exemple, un SOH de 90 % signifie que la batterie a perdu 10 % de capacité. Sur le marché de l’occasion, un SOH compris entre 85 % et 95 % est généralement considéré comme normal pour un véhicule ayant plusieurs années et plus de 80 000 km.

Pour évaluer ce SOH, plusieurs approches sont possibles :

Dans l’idéal, demander un rapport de capacité batterie est devenu une étape incontournable lors de l’achat d’une voiture électrique d’occasion, surtout pour les modèles ayant plus de 5 ans ou plus de 100 000 km.

Garanties batterie : ce qu’il faut savoir en France et en Europe

La plupart des constructeurs proposent une garantie spécifique sur la batterie de traction, distincte de la garantie véhicule. En Europe, cette garantie est souvent de 8 ans ou 160 000 km, avec un seuil minimal de capacité (généralement 70 %) en dessous duquel la batterie est réparée ou remplacée.

Avant d’acheter une voiture électrique d’occasion, il est crucial de vérifier :

Un véhicule dont la batterie est encore largement couverte par la garantie constructeur représente un risque financier moindre, notamment pour un acheteur qui découvre l’électrique.

Historique de recharge : un indicateur clé de la durabilité

La manière dont la batterie a été rechargée a un impact direct sur sa longévité. Deux éléments sont particulièrement importants :

Lors d’un achat de voiture électrique d’occasion, il est judicieux de questionner le vendeur sur :

À défaut de pouvoir accéder aux statistiques intégrées (certaines marques enregistrent le nombre de charges rapides, parfois consultable en concession), ces informations restent déclaratives, mais elles permettent d’évaluer les habitudes de l’ancien propriétaire.

Compatibilité et puissance de recharge : un critère déterminant

Au-delà de l’état de la batterie, il est essentiel de vérifier la compatibilité de la voiture électrique d’occasion avec les infrastructures de recharge disponibles en France et en Europe. Les points suivants doivent être analysés avec soin :

En pratique, lors de l’achat d’une voiture électrique d’occasion, il est recommandé de vérifier :

Essai routier : vérifier l’autonomie réelle et la cohérence des données

L’essai routier reste un passage obligé. Avec une voiture électrique d’occasion, il permet non seulement d’évaluer le confort et les performances, mais aussi de confronter les données théoriques à la réalité.

Lors de l’essai, il est pertinent de :

Une consommation anormalement élevée ou une chute rapide du pourcentage de batterie peut signaler un problème de dégradation avancée ou de gestion thermique défaillante.

Suivi d’entretien et mises à jour logicielles

Contrairement à une voiture thermique, une voiture électrique nécessite peu d’entretien mécanique, mais la gestion électronique et logicielle joue un rôle crucial dans la préservation de la batterie et l’optimisation de la recharge.

Points à vérifier :

Un historique transparent, des factures d’entretien et des mises à jour à jour sont des indicateurs rassurants pour un acheteur exigeant.

Profil d’usage et contexte de recharge : adapter la voiture à ses besoins

Enfin, pour éviter les mauvaises surprises au quotidien, il est important d’aligner le choix de la voiture électrique d’occasion avec son profil d’usage et son environnement de recharge.

Questions à se poser avant l’achat :

Une citadine électrique d’occasion avec une batterie de 30 à 40 kWh peut parfaitement convenir pour un usage urbain et périurbain avec recharge à domicile, alors qu’un modèle avec 60 à 80 kWh de batterie et une puissance de charge DC élevée sera plus adapté à un usage intensif sur autoroute, notamment pour traverser l’Europe.

En résumé, l’achat d’une voiture électrique d’occasion en France ou en Europe demande une approche plus technique que pour un véhicule thermique. Maîtriser les notions de capacité de batterie, de SOH, de standards de recharge et de courbe de charge permet de limiter les risques et d’opter pour un modèle réellement adapté à ses besoins, sans mauvaises surprises ni sur l’autonomie, ni sur les temps de recharge.

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